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Croyances et Covid 19

Croyances et Covid 19

Par Catherine
ombres
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Aujourd’hui,  au terme de deux mois de confinement, après des centaines de lectures d’articles, de billets, de contenus en tous genres et après de longues discussions en famille et entre amis (à distance bien sûr), je livre ici une très très modeste intuition sur cette crise bien étrange..

Vous avez dit « croyances »?

En coaching, on utilise souvent la notion de « croyances » (au pluriel) qui renvoie à toutes les idées qu’on a sur soi, sur les autres, sur le monde. Ces idées sont rarement questionnées et on avance dans la vie avec elles, comme on peut. Parfois certaines d’entre elles nous empêchent d’avancer ou d’agir comme on le souhaiterait (les fameuses « croyances limitantes ») et le coach aide alors  la personne à les exprimer  puis à les remettre en perspective, et enfin, si besoin, à les modifier afin de se redonner les moyens d’agir vraiment et plus librement.

Quel rapport avec le Covid-19 ?

Quel rapport avec le Covid-19, me direz-vous?

Assez curieusement, il me semble que les états, les régions, les gouvernements, les pouvoirs centraux et locaux ont  répondu à la circulation de ce virus en fonction de croyances, tout comme un individu aborde une crise, une difficulté dans sa vie à l’aune de ses idées qui guident ses comportements. Et il me semble aussi (je suis prudente car je n’écris ici que pour partager une intuition et continuer à réfléchir avec d’autres personnes) que ce sont justement ces croyances qui ont mis le feu aux poudres…

J’en vois 3 principales.

Les informations venant de Chine sont justes

Dès fin décembre, des informations concernant le virus ont circulé, principalement en Asie. En janvier, ces informations ont été plus largement diffusées (un rapide retour sur Twitter par exemple me l’a confirmé au cas où ma mémoire serait défaillante). Or beaucoup de ces informations, de ces données ont été très vite prises au sérieux et pour argent comptant, alors que des analystes sérieux partout dans le monde savent et répètent régulièrement que les données venant du pouvoir central chinois sont toujours à remettre en perspective. Ceci est écrit partout et sans aucune volonté de critique : simplement, s’il s’agit de travailler avec ces données, alors il faut pouvoir les analyser finement et rapidement. Partout dans le monde, des chercheurs, analystes, économistes , sociologues etc.. font cela couramment et avec précision. La France ne fait pas exception. Mais si la croyance que les informations venant de Chine sont justes telles qu’elles sont données ( parce que le SRAS de 2003, parce que la modernité de la Chine, parce qu’un nouveau régime…) l’emporte sur l’analyse, alors un premier biais cognitif s’installe.

Mon pays est riche

Plusieurs pays, dont la France,  ont agi et réagi avec cette idée  de modernité, de richesse, d’expertise nationale comme rempart au virus. Vous allez me dire que ceci n’est pas une croyance (1ère, 2 ème.. 7ème puissances mondiales..) mais une vérité, et c’est exact. Toutefois certaines croyances sont bâties sur une vérité et  prennent ce statut de croyance quand l’entité qui la porte ne sait pas s’adapter à une nouvelle situation. Dans le cas du Covid, la parole politique de plusieurs pays a insisté à l’envi sur – au choix – ses laboratoires de recherches parmi les meilleurs au monde, sur son système de santé formidable, sur ses experts/laboratoires/médecins/équipes médicales…Si chaque élément est juste, il n’en reste pas moins que face à un inconnu et à une situation jamais vécue, tout système peut s’avérer fragile. Compter aveuglément sur ce système et/ou sa richesse en faisant preuve d’arrogance peut alors conduire à de sacrés déboires.

La Chine, c’est loin

Vous allez me dire que j’enfonce décidément bien des portes ouvertes…Oui cela me paraît étrange à moi aussi et toutefois cette affirmation me paraît importante à questionner. A l’heure où on nous parle de mondialisation du soir au matin, où l’on nous vante le monde devenu village à force de liaisons aériennes à un rythme aussi frénétique que celui des trains de banlieue, qui pourrait encore croire  que la Chine est lointaine? Et bien, il suffit de réécouter les déclarations de ministres ou présidents (je ne vise personne, j’en ai entendu -et vous aussi- dans différentes langues) du mois de janvier/février pour se dire qu’en fait, probablement, malgré tout, nos cerveaux envisagent encore la Chine (ou tout autre pays du globe d’un autre continent que le sien) comme très éloigné.  Hélas, en adoptant ce point de vue plutôt que celui du village global (qui n’est pourtant pas une vue de l’esprit; il suffit de compter le nombre de rotations Chine-France par exemple sur un mois), on est insidieusement amenés à croire qu’on aura un temps  suffisant pour réagir. Ce qui s’est avéré faux.  Or, en temps de crise, chacun le sait,  avoir le temps est un paramètre qui change absolument tout et permet de venir à bout de grands défis.

Une combinaison explosive

Il me semble  que ce sont là les trois principales croyances qui ont causé du tort et du retard dans la réaction à la propagation du virus.  Et la combinaison de ces 3 croyances s’est avérée explosive. Si l’on regarde les pays qui ont été moins touchés, on peut d’ailleurs constater qu’ils ont évité ce type de biais cognitifs. Je pense bien sûr en premier lieu à Taïwan qui, très proche des côtes chinoises a  pris toute la mesure du problème sanitaire dès début janvier en évitant  l’excès de confiance en son système et dans les données venant de Wuhan ou Pékin. Idem pour la Corée du sud, mais aussi pour le Vietnam (46ème PIB mondial) proches de la Chine mais sans confiance excessive, ni arrogance. Plus près de nous, la Grèce se sachant plus fragile a pris également moins de risques.

Cet article est forcément bourré lui aussi de biais cognitifs. Aussi je vous invite à réagir et à me montrer les failles. Je ne prétends pas parler au nom d’une expertise  de la Chine, ou des outils du coaching. Ceci, je le répète, n’est qu’une intuition qui est venue peu à peu depuis janvier et grâce à des échanges constructifs avec mes collègues, mes amis, ma famille. Il me paraît enfin plus intéressant (et sans doute moins déprimant) de continuer à réfléchir même en se trompant, plutôt que de subir ou de polémiquer sans fin.

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Crédit photos Legeay-Guillon / Conception : Paul Bouvier